Deux ; Tentation - ft. Honoka

Une lettre reçue. Ton visage s'était crispé à sa lecture. Une mauvaise nouvelle ? On pouvait l'interpréter comme ça en effet. Tu serrais cette lettre entre tes mains. Tu allais faire quoi, maintenant ? Toi normalement qui contrôle tout, te voilà bien embêter. Tu avais fini par balancer la lettre contre le mur en une boule de papier que tu ne voulais plus lire. Tu étais frustré. Oui, quelqu'un avait osé frustrer le Duc. Un paysan énervé ? Un dieu voulant encore une fois faire de toi son fidèle ? Rien de tout ça, mais c'était pire.

Tu te levais, ton fidèle costume blanc parfaitement immaculé suivait les formes de ton corps alors que tu sortais de ton bureau. Tu avais croisé sur le chemin quelques serviteurs, et tu voyais à leurs regards qu'ils s'inquiétaient en te voyant marcher si vivement. Tu tentais de les rassurer d'un sourire, mais il était tout aussi faux que ton humeur qui se voulait "agréable". Qui pouvait jouer ce rôle ? Qui avait osé lancer cette rumeur idiote ? Tu serrais les dents, tes cheveux clairs légèrement décoiffés, tu t'étais tellement gratté la tête pour trouver une solution que ton masque de duc parfait était un peu tombé. Tu venais toquer à la porte des appartements d'Honoka. Pourquoi ? C'était la seule qui pouvait daigner jouer ce rôle...

« — Puis-je entrer ? »

A sa réponse positive, tu venais humblement ouvrir la porte, veillant à la refermer derrière toi. Signant ton arrivée d'une légère courbette, tu étais toujours aussi poli, même si cela faisait un mois que la demoiselle était là, tu avais toujours une réputation à tenir.

« — J'espère que vous vous portez bien, et que je ne vous importune pas. »

Tu venais lâcher un petit soupire entre tes dents avant de continuer:

« — J'ai un petit ... Service, à vous demander. Vous êtes totalement libre de refuser. »

Tu venais légèrement croiser tes bras. Cette lettre était une lettre écrite par ton... Arrière-arrière-arrière-arrière-arrière grand père. Autant dire que les familles de vampires s'élargissent vite dans le temps. Il te signait qu'il viendrait à Vercice pour une visite de courtoisie. Néanmoins, le problème était la fin de sa lettre : "on espère rencontrer la Duchesse Emerson, ta fiancée, pour être exacte". Tu ne sais pas qui avait daigné lancer la rumeur, mais te voilà dans de beaux draps. Tu ne pouvais pas dire à ton ancêtre que c'était une blague de mauvais goût... Il faut éviter de froisser le moindre vieux Emerson. Alors il fallait que tu trouves une fausse épouse, et ce au plus vite, histoire qu'ils ne posent pas trop de questions.

« — Voyez-vous... Un de mes ancêtres, mon.. Arrière-arrière-arrière-arrière-arrière grand père ainsi que mon... Arrière-arrièr-b Sa femme, nous rendent visite demain. Néanmoins, il semblerait que quelqu'un ait lancé la rumeur comme quoi j'étais fiancé... Je sais que ce n'est peut être pas très... Ethique. Mais seriez-vous libre pour jouer le rôle de ma fiancée, la duchesse Emerson, le temps d'une soirée ? Cela ne durera pas plus longtemps, soyez-en rassurée. »