Une kitsune parmi les humains - asahelle i. sakura

Tu es malicieuse. C'est issu de ton côté Kitsune, mais en effet, ton caractère tourne autour de la malice de ta personne. Tu es sournoise et tu en joues énormément. Tu n'es pas qualifiée de bonne personne par les humains qui te connaissent, ou du moins, par les humains qui te fréquentent. Tu aimes leur jouer des tours, les taquiner, les pousser à leurs limites par moment. C'est ce côté rancunier qui ressort de ta part face à l'humain, face aux hédéliens.

Sarcastique et intelligente, tu ne te laisses pas facilement mener par le bout du nez. Certaines personnes ont déjà tenté de t'amadouer pour que tu rentres dans l'entreprise d'un Dieu malhonnête et bien sûr, tu n'as jamais dit oui. Tu n'acceptes jamais de rentrer dans une croyance envers un être qui te fait ni chaud ni froid. C'est d'ailleurs pour cela que tu n'as pas de bénédiction, pas de croyance, pas d'affiliations à un quelconque Dieu de ce monde.

Tu es belle. Ce n'est pas une chose sur laquelle on peut te contredire. Tu ne te lances pas des fleurs sur ton physique... Mais tu le sais ; tu es belle. En même temps, il faut dire que tu as choisi cette apparence que tu arbores dans le monde des hédéliens. Tes spécificités de Kitsune te permettent de choisir ta métamorphose, et celle si est celle que tu utilises depuis tes 80 ans.

Tu as une longue chevelure rose, lisse, qui te tombe jusqu'aux genoux. Tu en prends énormément soin. D'ailleurs, par moments, cette chevelure te permet de cacher tes oreilles de kitsune dans ta coiffure à des moments où tu laisses quelques attributs de ta vraie forme apparaître pour diverses raisons. Tu masques tes queues de kitsune pour éviter d'avoir des ennuis, tu ne veux pas revivre ton passé.

Tu as de grands yeux violets et tu es assez grande, aux alentours d'un mètre quatre vingt trois. Tu portes habituellement des sortes de kimonos, c'est issu d'une certaine culture asiatique que tu connais depuis ta naissance, il y a ... mille ans.  Ton élégance frappe avec ton physique, ta posture, ta manière de marcher. Tu bouges la tête haute car tu ne veux plus te faire écraser par les humains. Tu portes des talons par moments ainsi qu'un maquillage léger et féminin.

Bloquée au fond de cette grotte, sans moyens de sortir, sans aucun bras tendu pour t'aider, voilà comment tu as passé la plupart de ta vie. A tes 80 ans, tu as pu enfin te métamorphoser, devenir comme les humains que tu observais depuis des années sous cette forme de petit renard rosé aux yeux malicieux. Cependant, durant tes premiers mois dans ce monde, tu t'étais bien rendue compte que c'était une désillusion, tu t'étais imaginée un monde, un peuple, qui n'était pas aussi bienveillant que tu ne le pensais. Tu avais été accueillie par une femme âgée, vivant dans un petit village au nord d'Heliendel. Cette vieille femme t'avait appris les "normes" de la "société" de ce monde. A savoir comment s'habiller, les croyances envers des Dieux vivant ailleurs, toutes ces choses basiques qu'il semblait nécessaire de savoir.

Elle t'avait élevé comme sa propre fille, celle qu'elle n'avait jamais eue, sa fille étant décédée avant sa majorité. Grandir avec cette femme qui avait connu bien des choses était quelque chose qui t'avait forgé, même si, plus tard, tu avais compris que les humains, les simples humains, n'étaient pas immortels. Un jour, en rentrant d'une récolte de fleurs, tu avais appris le décès de cette femme qui t'avait élevé, elle avait 90 ans. Cet événement t'avait profondément marqué, si bien que tu avais continué de vivre dans cette petite maison ; personne ne pouvait te forcer à en sortir, tu voulais rester ici, quoi qu'il pouvait se passer. C'est à cette période que le vrai visage des humains s'était révélé à toi. Ils avaient appris que tu étais une kitsune, une sorte d'esprit de renard, une femme futée, bien que pour les habitants du village, tu étais vu comme un esprit malfaisant.

Tu t'étais dit que tu allais passer outre tout ça, outre les regards de travers, outre les messes basses, mais au final, cela t'avait fatigué. Tu voulais sociabiliser avec les personnes de ce petit village reculé. Mais personne ne t'approchait ; tout le monde te détestait. Un jour, un faux leader de ce petit endroit avait toqué à ta porte. Une fois. Deux fois. Trois fois. Tu avais ouvert la porte d'une main tremblante, puis tout s'accéléra.

Frappée, insultée, tirée, jetée, traînée…

C'était la goutte de trop. On t'avait traînée sans aucune parole, si ce n'est des injures, dans une forêt au loin, te laissant pour morte. Ca y'est; l'espèce humaine venait de te renier. Tu étais reniée alors que tu avais tout fait pour leur ressembler. Au final, pourquoi ressembler à ces êtres puérils ? Pourquoi s'adapter à leur mode de vie, quand celui-ci consiste à martyriser l'inconnu ? Tant de questions.

Tu avais donc vécu recluse de la société jusqu'à tes 750 ans. Ce n'était pas la partie de ta vie que tu préférais raconter, bien au contraire, tu hais cette partie de ta vie où tu avais vécu telle une paria. A ce moment là, le monde d'Heliendel connaissait une nouvelle ère; l'arrivée des Dieux déchus dans ce monde et tout ce que cela implique. Dans l'euphorie des événements , tu avais décidé de sortir de l'ombre, recommencer une vie hors de la forêt. C'est pourquoi jusqu'à de nos jours, tu étais danseuse dans une taverne assez réputée, cachant ton appartenance aux kitsunes, histoire de juste respirer.